GORDINI type 23s (châssis type 15s)
Carrera Panamericana Mexico 1952
#15 Châssis 16S (ex 11GC) : Robert Manzon, ab. (incident mécanique)
Modèle monté
En 1952 Gordini doit se résigner à perdre le « label SIMCA » pour construire son nouveau moteur 6 cylindres 2L de type 20 destiné à équiper ses châssis de type 16. Ces monoplaces vont démontrer leur potentiel en rivalisant souvent avec les Ferrari 500F2 d'un point de vue performance mais plus rarement sur le plan de la fiabilité. Durant cette saison, le 6 cylindres Gordini va également être porté à 2,3L (moteur type 22) pour concourir dans la catégorie sport. Associé à un châssis de type 15s ce nouveau moteur conférera aux nouvelles Gordini la désignation « type 23s ». Pour les observateurs éclairés les Gordini type 23s furent probablement les meilleures voitures de sport de la saison 1952. Leur palmarès fut néanmoins entaché par une grande part de malchance : en tête au GP de Monaco, au GP « Sport » de Reims et aux 24 Heures du Mans, elles seront contraintes à l'abandon pour les raisons respectives suivantes : carambolage, accident et défaillance des freins... La dernière course à laquelle participe l'équipe Gordini en 1952 est la Carrera Panamericana Mexico. Pour la première fois deux Gordini type 23s sont engagées dans une épreuve : le châssis n°16S (en provenance de la monoplace n°11GC type 15) et le châssis n°17S (en provenance de la barquette n°18GCS type 15s). La course est composée de 8 étapes formant un périple d’environ 3400 km à travers le Mexique. Les Gordini sont équipées de deux roues de secours à l'arrière. Il sera d'ailleurs nécessaire de découper les ailes de la voiture de Robert Manzon pour que les roues ne frottent pas sur la carrosserie! Pour parer à la chaleur et mieux refroidir les moteurs, les antibrouillards sont démontés, une prise d'air est ajoutée sous les calandres dont une partie des lames a été supprimée! Robert Manzon sera rapidement contraint à l'abandon après seulement 40 km de course. Jean Behra, dont la voiture fonctionne à merveille remporte la première étape chronométrée de 530 km avec plus de 6 minutes d'avance sur la Ferrari de Bracco et 8 sur la Mercedes-Benz de Kling. Le lendemain la Gordini est toujours la plus rapide. Jean Behra porte son avance à 10 minutes jusqu'à ce que cette envolée soit stoppée par un spectaculaire accident : un spectateur a posé sa veste sur un panneau indiquant un virage en épingle. Sans cette information, Behra plonge dans un ravin! La Gordini est détruite et son pilote doit son salut à la présence des deux roues de secours fixées derrière l'habitacle et qui ont fait office « d'arceau de sécurité ».
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