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On va reprendre le cours de l'histoire, avec les débuts de Renaissance...

Il allait me falloir un peu de temps entre mon départ de MOG et la création de Renaissance, ne serait ce que pour des raisons administratives bien connues de tout créateur d'entreprise!
Outre le fait de créer aussi les premiers modèles, il me fallut poursuivre les projets de sous-traitance, qui me firent aussi un peu subsister!

C'est ainsi que je fis la seule Rolls-Royce au 1/24e de FYP Créations, une Corniche...

Je pense que c'est à cette occasion que j'eus la chance d'accompagner Yves dans un voyage en Angleterre, afin de visiter deux des usines Rolls, Mulliner Park Ward à Londres, et celle de Crewe au centre du pays; j'ai déjà dit que je n'étais pas trop accroc à Rolls-Royce, pas vraiment mon type de voiture... Mais je fus impressionné d'un bout à l'autre du voyage par leur façon de faire, où le sens de la qualité n'est pas un vain mot, avec un goût prononcé pour le traditionalisme de bon aloi... En dehors de l'aspect bois/sellerie très reconnu, l'ex-futur-technicien aéro que j'étais reconnaissait bien la patte aéronautique dans les méthodes de fabrication... Songez qu'une pompe à eau est usinée dans un bloc de fonte de 15kg à la base! pour 1.2kg en finale... C'est la seule fois où je vis un banc d'équilibrage moteur en dynamique... et où les moteurs pris sur chaîne pour vérification subissent 100 000 miles, sont démontés, vérifiés, le plus souvent remontés tel quel car pas de trace d'usure, et remis en chaîne... Paraît que les bons clients Rolls se les arrachent à prix d'or... Un autre monde. Avec aussi un certain retard technologique, car jugé inutile...

Retour avec mon pote Badot, pour qui je fis cette Ferrari 500 TRC Von Neumann, qu'il distribua uniquement en tout monté. Sauf la mienne... J'aurais dû lui en demander une finie!


Les Anglais de SMTS faisaient aussi de la sous-traitance pour d'autres, et je fis pour Replicars le proto de carrosserie uniquement de cette Alfa 1900 SS Zagato...


Je pense qu'il s'agissait encore de sous-traitance MOG pour Mini Star, mais comme ce fut une époque charnière, impossible de me rappeler si ce fut avant mon départ, pendant ou après que je réalisai ces transkits sur base industrielle: Il s'agissait de faire des châssis de course pour des bases routières...
Ici une M3 procar:


Une Audi 200, toujours en Procar:


Et une 911 Carrera.

Fallait que tout soit quasiment moulé dessus!

Entrons maintenant dans le vif du passé toujours présent... biggrin.gif

Avec tout ce que vous avez vu jusqu'ici, on pourrait croire que je suis un aficionado du 1/43e... Que nenni!
Comme beaucoup, je suis passé au 1/43e par manque de sujets à l'échelle 1/24e, surtout dans les années 80! Et ayant été embauché par des gens faisant du 1/43e, ben je continuais.

La création de mon entreprise allait me permettre de faire les sujets qui me tenaient à cœur, et de la manière dont je le désirais (ou presque); voulant marquer le coup, et influencé quelque peu par FYP, je décidais de faire du haut de gamme, pas du kit d'entrée façon PM ou autre, ni milieu comme MOG, plutôt du AMR revêtu de cuir à la FYP, sur de la Ferrari, et surtout au 1/24e, mon échelle de prédilection... Pour cela on choisit de réaliser le spyder California en version châssis court, probablement la Ferrari de route la plus convoitée...

J'avais à un moment fait un transkit très perso sur une 250TR Burago 1/24, carrosserie ponton, transformée en vainqueur des 24h 1958; ç'aurait pu être le premier transkit Renaissance, mais je m'aperçus que ce modèle, annoncé comme 1/24e, était en réalité au 1/22e! Je laissais donc tomber, et j'utilisais un moulage en sinto de cette voiture pour faire ma California... Je sais, ça n'a rien à voir, mais rappelez-vous la Panoz transformée en Aston, hein? biggrin.gif

Voici la bête...


Les différents coloris proposés en tout monté, intérieur cuir véritable.



Ces 3 photos furent faites par un pro de la pub, copain d'un copain, équipé avec un matos incroyable, son appareil macro faisait la taille d'une caméra de télé de l'époque!
Ses clichés, même à prix d'ami, étaient en conséquence: 350 F HT pièce... Je décidais de m'offrir un objectif macro... Ce serait certes moins bon, mais mon budget y serait passé très vite!

Dans la même optique de faire les choses correctement, nous préparâmes un présentoir pour montrer les éléments du kit dans les expos...

Une photo de ce présentoir parût en double page dans l'AutoHebdo, le maquettiste de la revue ayant inversé le cliché général avec le mien, trouvant la photo plus sympa! rofl.gif

En dehors de la coque, il fallût tout faire, y compris les jantes à rayons, inexistantes alors au 1/24, à part quelques trucs chez Starter... Ayant de nombreux contacts en Angleterre grâce à SMTS (qui me fit le moulage du white metal) et Marsh Models, je fis faire là-bas la totalité des pièces tournées.. Las! Toujours réticents au système métrique, les Brittons convertirent en pouces mes dessins, ce qui fit que la bague de serrage, qui devait emprisonner mes rayons photodécoupés, nageait dans la jante! Les premières jantes furent collées, mais bon...

De toute évidence, il fallait les refaire, mais le temps que l'artisan Français que je dénichais puisse les faire, il fallut en faire par nous-mêmes:
Et sur le petit tour de mon ami et à présent associé Jean-Michel, on se collât au tournage manuel de 200 jantes environ...
L'ami Pedro, alors mécanicien auto de son état, vint me donner un coup de main pendant l'été, le voici en plein feu de l'action:

L'air de rien, alors qu'il fallait 25mn pout faire une jante au départ, avec l'habitude et une fraise en plus, nous descendîmes ce temps à 7 mn par jante...
Dans tous les cas, ce n'était évidemment pas rentable, et nous accueillîmes avec soulagement les pièces décolletées de Savoie...

Dans la foulée, je modifiais pour faire la version à phares carénés...


Mais le premier syndrome du plastique nous rattrapa, et nous ne vendîmes que peu d'exemplaires de cette version, dont je me rendis compte ultérieurement qu'elle existait chez Italeri, je crois..
Bon, ça n'a bien sûr pas grand' chose à voir, mais ce fut la première baffe/leçon, pour le 1/24e: Ne jamais proposer la même version si ça existe en plastoc, même grossier...

On parlait de passion/folie: Si cela avait été le cas, j'aurais foncé tête baissée dans le 24e, sans rien faire d'autre... Un zeste de raison et de réflexion, et pour éviter de mettre tous les œufs dans le même panier, nous savions bien qu'il ne fallait pas non plus abandonner le 1/43e...
La F1 Moderne étant verrouillée par Taméo, je décidais de faire des vieilles gloires, plutôt délaissées, en choisissant des modèles dont la dernière édition remontait à John Day et consorts...
Et c'est ainsi que naquit la Lancia-Ferrari D50 de 1956...

Fangio, vainqueur au Nürburgring 56, sur une version à nez long (le nez est à part)

Là aussi, je voulais marquer les esprits, et me démarquer de mes confrères "résineux", dont le concept de simplicité était basé sur le "tout moulé en un bloc", ce qui apparaissait certes simple au premier abord, mais qui s'avérait plus délicat pour les monteurs un peu pinailleurs (mais pas forcément infidèles :D), obligés de tout reprendre... Ce genre de montage, j'en ai trop fait!
Et ceci allait devenir ma philosophie de travail: Un kit d'apparence complexe, mais étudié pour le montage, et dont le résultat seul compterait, une fois monté...

Je repris donc des habitudes AMRiennes, y ajoutant quelques doses personnelles; d'ailleurs, je repris la cire pour faire les pièces en white metal.


Signe distinctif repris des habitudes de PM: la planche de décals multi-versions...
En voici deux autres:

Collins, vainqueur à Reims 56...

Anecdote pour la vraie voiture de Teddy Pilette: Louée à Swaters pour le GP de Spa 1956, elle fut peinte à la brosse, la peinture provenant du quincailler de Spa... Les mécanos, ayant démonté pare-brise et rétros pour l'opération, oublièrent de peindre ceux-ci, qui restèrent rouge!

Bien sûr, la miniature est bien trop belle par rapport à l'originale!

En tout, j'avais prévu 9 versions pour les montées, plus une dixième en bidouillant les numéros...

Quand nous arrivâmes à la Bourse de Bruxelles en 1992, avec des modèles peints non terminés, et 6 kits emballés seulement, un individu (qui allait devenir un ami) s'approcha de la table, me demanda si je faisais un prix par quantités, et nous rafla les 6 kits, tout en en commandant 9 autres, après avoir étudié la notice! ça ne faisait jamais que 5 de plus que ce que j'avais prévu.
RIP, Richard... si tous pouvaient être comme tu fus... Et là je ne parle pas du collectionneur...

L'air de rien, ce fut un heureux présage de ce qui allait être un succès important, malgré la sortie quasi simultanée du même modèle chez Starter... Me prouvant ainsi le bien-fondé de mes principes.

Sur la lancée 1/24e, je fais une deuxième boulette, avec la sortie de la Ferrari 275 GTB/4 Spyder NART, quasi simultanée avec celle d'Italeri...



Et comme je ne fais pas trop attention à ce qui sort en plastique, je me pose des questions sur la mévente...

Pareil pour la version compétition de la California, à phares carénés...


On attaqua aussi très tôt une gamme de transkits, 1/24e et 1/43e... Et comme cela ne fonctionna pas à l'époque, ce fut mis de côté...

Au 1/24, les 250LM de Bburago étaient magnifiques, mais on apprit vite que les maquettistes 1/24 n'aiment pas trop le Zamak...

La version Vainqueur LM65 avait pour toute pièce résine le nez de la voiture...

alors que la version seconde de la même course n'en a pas.

pour le reste, les roues fils (5, ya la roue de secours) et de la photodécoupe, une belle peinture et des décals, et hop!

L'expérience de PM et MOG me faisait zyeuter les bases zamak pas chères de chez Solido, pour en faire d'autres versions:
Ici le cabriolet Daytona sur base du coupé...



Et plus anodin, une transfo de Renault Express...

Bin vous savez quoi? On en vendit très très peu...


Commence l'année 93, déjà... Une année passée, et bien peu de ventes! Suffisantes pour continuer, mais sans se payer...

Les conseils de certains sont de faire des modèles inédits... En Ferrari, il y en avait peu, et ne l'étaient que celles quasiment inconnues, même des spécialistes de la marque...
Comme cette Ferrari 857S, par exemple, une étape entre la 750 Monza/121LM et la 860 Monza... avec qui elle est souvent confondue, partageant le même moteur!

En version Phil Hill à Montlhéry 1956

ou de Portago à Sebring en 56 toujours...


Changement de référence pour la version bi-place de Peter Collins et le photographe Louis Klemantaski, vainqueurs du tour de Sicile, une épreuve tout aussi inconnue du grand public que la voiture!


Et une 3e pour la plus surprenante, avec cette voiture à dérive façon Jag D qui courut dans les épreuves Américaines du SCCA...

Fragile, la dérive...

On garde dans la tête le fait des séries déclinées... Au moins cela évitera longtemps de se faire pomper le modèle pour une version "inédite" :lol
Donc, voici la version à réservoirs séparés de la Lancia Ferrari D50, en version GP D'Argentine 56, où Fangio ayant cassé sa voiture, récupéra celle de Musso...

Fallut trouver un système fiable pour faire tenir les paniers-réservoirs, car les triangles en photodec ne sont là que pour la beauté de la chose, voire un léger positionnement...


Jade Miniatures, spécialisé dans les miniatures de la BD Michel Vaillant, me demanda de faire cette Vaillante VS92, sensée avoir participé au Mans en 92...


On croirait simple le fait de fabriquer un modèle sorti de l'imaginaire... Et bien non! Car il n'y a aucun rapport entre les différents dessins, et on ne retrouve jamais des vues qui peuvent se recouper... Il faut donc aussi imaginer, et créer une maquette "suivant le style de". Pas simple, je vous dis... Très bon souvenir néanmoins, avec des crises de fou rire en voyant les aberrations "techniques" de la voiture: Très peu d'entrées d'air, un moteur sensé être un V10 (c'était la mode), mais qui se retrouve avec deux sorties d'échappement de chaque côté, plus deux à l'arrière...6 en tout sur un v10!
Sans compter que le coupe-circuit se trouve d'un côté de l'habitacle, et l'extincteur de l'autre
Bon, c'est de la BD...

On repart avec une voiture qui me tenait à cœur, réalisée auparavant chez PM, mais dont j'avais entretemps retrouvé de la doc de première main qui m'avait permis de voir la façon dont je m'étais planté, grave!
La Ferrari 121LM, à moteur 6 cylindres en ligne, ne pouvait rien en 55 contre les Mercedes, mais quelle ligne!

Ici les versions Le Mans 55

La biplace de Maglioli aux Mille Miglia 55...


Et les "monoplaces" de Taruffi, Castelloti et Marzotto à la même épreuve...

Je me faisais fort de reproduire chaque différent détail possible, ce qui multipliait les références, mais au moins on était tranquille...

Sauf qu'à nouveau, la voiture étant relativement méconnue, le modèle ne brilla pas par ses demandes... du moins pour l'époque, car si on regarde les productions par rapport à celles d'aujourd'hui, c'était pas si mal... Il y avait plus de magasins, alors, et ils faisaient leurs stocks!

Mais on était loin des chiffres PM, donc il fallait se retourner sur des versions plus commerciales, comme la D50...

Tout en m'occupant de notre gamme, j'en joue parfois une autre, plus habituelle, de sous traitant... J'ai encore le temps, à l'époque... Ou alors c'était les 15h de boulot/jour?
Pour Replicars via SMTS, voici la coque, non finie, d'une Maserati A6G Pinin Farina de 56:


Une autre voiture que je voulais refaire: La Ferrari 250 TR58, victorieuse des 24 Heures du Mans 1958...

Sujet souvent traité, mais comment dire? Pas trop bien à mon goût, car cette voiture diffère beaucoup des habituelles 250 Testa Rossa, même usine, notamment au niveau de l'arrière, plus rondouillard.
Et là, avec un vainqueur des 24 H, je tenais un classique, indémodable et indétrônable, comme la D50 Championne du Monde: Quelque soit l'époque, il y aura toujours des intéressés...

En 1993, les 24 Heures du Mans comme le Championnat du monde des Sport étaient moribonds... 26 engagés au Mans en 92! il fallait réagir, et l'ACO ré-introduit les GT... Les plateaux seront complétés par différents participants de championnat GT parallèles, comme le naissant BPR, et les coupes Venturi et Porsche.
Porsche prend d'ailleurs cela très au sérieux, et prépare une 911 spéciale, la Turbo S Le Mans...
Voyant cela, je m'y intéresse aussi, d'autant que je préfère en règle générale les GT, au moins pour les modernes! Et une Porsche Usine, c'est aussi un gage de ventes assurées, surtout qu'il semble au départ que je sois le seul intéressé... PM n'y viendra que bien plus tard, et la 911 Starter était un désastre...
C'est par l'intermédiaire du service presse de Peugeot que j'obtiens un sésame pour les 24 heures 93, limité à la grille de départ, mais c'est déjà ça... Et je reviens ainsi au Mans pour la seconde fois, la première datant de 1979, quand j'avais accompagné mon frère alors commissaire de piste...
Je découvre ainsi le pesage, et ses habitués, dont de nombreux modélistes-collectionneurs de 1/43e; j'y rencontre aussi Michel Elkoubi, de MRE, qui se relance alors dans l'activité miniatures...

Et ayant ramené plein de photos (quoique vu ce que je fais maintenant, y avait pas grand' chose!), et récupéré d'autres, je peaufine MA 911...

Décidé à marquer un nouveau coup, je fonce dans le détail, tout en gardant des habitudes encore PM par endroits... La planche de photodécoupe est néanmoins impressionnante, et vu le détail ajouté, je trouve bête d'avoir un modèle fermé... Me vient alors l'idée d'un gag (enfin ce que je pense en être un!): Ouvrir la porte côté pilote, histoire de voir ces détails... Si au départ, je ne pense qu'à le faire pour moi et la pub, une autre idée se greffe: Pourquoi ne pas proposer le même système aux clients? Afin de garantir un choix, je décide donc de fabriquer et fournir une porte supplémentaire, à charge pour les amateurs de fraiser eux-mêmes la résine de la coque...
On prépara un système de presse pour former les voiles photodécoupés des roues, ce qui là aussi était un plus... qui plût beaucoup, et bien vite ces jantes se trouvèrent en accessoires, une gamme complémentaire...
Autre innovation de ce modèle, et un pied de nez volontaire aux mouleurs de PM qui prétendaient ne pas pouvoir le faire: On sort l'arceau complet en résine et en une pièce!
Y aura beaucoup de déchets, certes, et on modifie bien vite à la fois l'épaisseur des tiges (ce qui veut dire refaire un proto!), et je sépare la partie centrale du reste... Plus tard, on reprendra à nouveau le bestiau pour le mouler en white metal, moins contraignant pour nous...

Et là c'est la folie, tous se précipitent sur le modèle, disponible en octobre 93... 300 kits partiront ainsi en 2 mois!

Il n'y a pas que les clients, et Porsche nous tombe dessus aussi... et demande des royalties! Peu au courant de ces choses, on se laisse faire, et on a un beau contrat... 5% à payer! Faut rajouter des étiquettes sur les boîtes, et systématiquement leur demander autorisation avant de faire un nouveau modèle... C'est ce dernier détail qui va ultérieurement faire tomber le processus...

SMTS avait déjà un peu de 1/24e à leur actif, et notamment des Type E. En prime, ils étaient installés à côté de chez Lynx, le spécialiste Anglais des Jaguar, à restaurer voire à reconstruire.
Quand Lynx refit la Type E Lightweight de Lindner-Nocker, accidentée depuis 1964 et restée en l'état, ils allèrent faire des photos... Les carrosserie au 1/24 en white étant difficiles à mouler, ils me demandèrent de faire le proto et le moulage des carrosseries:

Bien vite, je me rendis compte que Lynx s'était bien planté: En fait, ils travaillent tout comme moi, sans données usine (forcément inexistantes dans ce cas), à la main... et suivant l'œil du carrossier, ça peut varier! Je dus donc reprendre des photos d'époque, et rangeais les 100 et des photos que SMTS avait pris...
Les autres pièces sont en white...

On continue avec les Porsche et la 911, avec un autre retour des GT sur une course de 24 Heures, mais à Spa cette fois-ci:
La RSR 3.8 était la version non turbo, prévue pour les clients. Celle-ci, particulièrement affûtée par l'usine, était en prime pilotée par des pilotes usine, aussi:

La course fut amputée de moitié, de par le décès du Roi Baudouin.

La carrosserie de la 911 RSR 3.8 étant en gestation, et en attendant les décals de Spa, on acheta des décalques chez Provence Moulage pour faire les versions du Mans 93. En fait, on fit plutôt un échange, je leur cédais les droits d'utiliser mes dessins de la Turbo S le Mans. Evidemment, ils ne m'envoyèrent les 40 planches demandées qu'un mois après la sortie des kits chez eux, mais bon, c'est de bonne guerre?
On prépara plus tard pour les expos un gros diorama avec l'ensemble des 911 du Mans 1993, 4 versions étant du pur Renaissance


Car malgré que l'imprimeur soit le même à l'époque (Virages), les dessins ne l'étaient pas, et vous savez quoi? Des jurons fleurirent à la pose...

Celle-ci est la voiture gagnante du GT, engagée par Larbre... C'est encore celle qui allait le mieux, si on n'était pas trop regardant...

Ces modèles ne figurent plus au catalogue depuis des lustres: 40 décals, c'est peu, surtout qu'on en a gardé 2-3 pour faire des montées...

La deuxième de groupe, et 2eme aussi de l'écurie Larbre:


Celle-ci revint l'année suivante avec la même livrée, et là je fis les dessins!


Une Suissesse, jantes différentes...


Et enfin les deux Belges en provenance du championnat Procar. PM avait mis les deux décos sur une seule planche, donc j'en pris 80... sur 250 au total, cela reste un modèle rare aujourd'hui!

Par contre, la planche est bourrée d'erreurs et d'omissions... A se demander si faudrait pas la ressortir correctement aujourd'hui!



Vu le succès des Lancia Ferrari, et ayant dévoré le livre "Mon ami Mate" sur les vies de Collins et Hawthorn, je poursuivais sur ma lancée avec les 801 de 1957:


Ferrari avait viré ce qui faisait la caractéristique des D50, à savoir les réservoirs latéraux, prévus pour le recentrage des masses.
Mais cette grosse voiture a tout de l'archétype des F1 de cette période, et malgré son faible palmarès (aucune victoire en championnat!), le modèle eut du succès chez nous...

Dans le syndrome de la collectionnite, cette modif de TR58 (la bosse du capot est retournée, pas de phares):

La voiture gagnante du Mans 58, rachetée par Chinetti et son écurie NART, pour les courses de Nassau de fin de saison, et pilotée par le jeune Pedro Rodriguez.

Encore une sous-traitance pour SMTS, la coque de la Ferrari 250 GT Bertone LWB, très carrée et civile d'aspect:

Le toit doit être en métal, maintenant que je connais l'Alclad, je vais pouvoir la monter... Un jour! :D

entre temps, la 911 Turbo avait été déclinée, en version quasi identique, vainqueur du GT à Sebring 93:


Puis, en découpant les bas de caisse pour faciliter la peinture, en version Daytona 94:

La voiture avait été revendue à l'écurie Larbre Compétition, vainqueur l'année précédente en GT au Mans, et qui allait survoler la concurrence en BPR, sans titre à la clé, hélas, le BPR n'étant pas "reconnu" par la FIA.

Parallèlement aux RSR, je lançais une version Carrera 2, aux ailes plus étroites... et en attendant nos propres décals pour deux voitures que PM n'allait pas faire, il y eut cette version-ci avec décals PM, toujours:


 

Fin 93, la venue dans nos rangs de Pedro en tant que mouleur (bin vi, je suivais plus, avec la 911) va avoir des conséquences immédiates: Intéressé surtout par le rallye, et avec l'appui de Tilber, je vais commencer à prototyper des voitures de Rallye...


On commença par un transkit sur base Solido, mais qui lui fonctionnera bien en ventes, à tel point qu'on l'a ressorti dernièrement:

Sur une base de Clio Williams, on fit un châssis, arceau, sièges, etc. et 5 roues. Plus les décals. Ce fut la première participation de Pedro en prototypage, puisque c'est lui qui fit l'intérieur...

Donc, voici la première Carrera 2 du Mans 93, en fait une Cup à peine modifiée...


Et sa cousine, pilotée entre autres par la charmante Suissesse Lilian Keller:

Petite anecdote du pesage: Quand elle arriva et posa devant la voiture pour la photo, tout le monde se précipita pour la photographier... Je fus le seul à faire le tour de l'autre côté de la voiture, qui était devenu subitement accessible... Boulot oblige!
Je me suis rattrapé quelques années après, quand elle vint m'acheter des miniatures sur un stand à Spa ...

Bin tiens, c'est d'ailleurs cette version-ci qui l'intéressait, vu qu'on était les seuls à l'avoir faite...

Et il serait bien possible que ce soit ce modèle-ci qui trône dans sa vitrine (enfin, j'espère ...)

ça ne se voit pas comme ça, mais il fallut refaire les bandes des ailes arrières, qui ne sont pas les mêmes...

Encore une Porsche! mais une RSR modifiée à la sauce Konrad, notamment pour l'aileron arrière, le plus visible de la préparation:
La voici telle qu'elle arriva au pesage des 24h, avec sa livrée victorieuse des 24h... du Nürburgring, la veille!!! J'en profitais donc pour ajouter la déco à la planche

quand je vis la voiture, dont la peinture était immaculée, j'eus du mal à croire qu'elle venait de faire 24h de course! Cela mettait aussi en cause les habitués des peintures ternes, prétendant qu'une voiture de course ne peut être brillante... Bin là ça blinquait à un point que l'eau devait glisser dessus, sous la pluie... Même les sponsors majeurs étaient vernis!

Et sinon, la version LM:

Une autre histoire: en cherchant les teintes de la voiture, outre le fait que le carrossier en nous voyant poser nos teintiers sur la caisse éclata de rire en nous disant que son mélange était perso, donc difficile à retrouver ainsi, nous étions deux à comparer, et même ainsi, nous ne tombâmes pas d'accord sur les teintes!
Je récupérai plutôt l'avis et les conseils du carrossier...
 

Côté kits, avec PM et d'autres en place, fallait choisir des sujets inédits, et on attaque avec la 106 Xsi des Panizzi

Je garde bien sûr la "signature" de la porte ouverte, mais étant en Rallye, ben faut bien ouvrir la 2e, et le hayon... La difficulté de l'opération dans ce cas (une 911, c'est plus simple!) fit que plus tard on proposera des carrosseries déjà découpées. Mais là, c'était pas le cas.

On embraye bien vite avec une voiture encore inconnue d'une marque encore discrète: L'impreza 555 de Subaru:

Vatanen développa la voiture et courût aux mille Lacs, et comme Tilber connait bien Vatanen et Richards...


Une innovation sur ce modèle fut la conception d'un axe de roues braquées, en white métal, qui permettait de donner une attitude au modèle sans trop se casser la tête. Bien sûr, fallait pas vouloir la faire rouler :lol

Vatanen ne fut pas gardé pour 94, laissant la place à Sainz et McRae...
Première déclinaison décals avec le Monte Carlo 94:

Pour l'anecdote, le fameux bleu Subaru de ces premières versions avait été choisi en fonction de la disponibilité de la couleur en bombes dans tous les pays... Et ainsi, Prodrive choisit un bleu Renault. Logique.
Le hic, c'est qu'ils choisirent une couleur Renault UK qui n'existe pas ailleurs! Il fallait aller chez un carrossier pour avoir la teinte, et ce n'était évidemment pas le but recherché...Surtout avec le nombre d'antennes de Mc Crash!
Nous aussi fûmes embêtés par le nombre de questions concernant ce bleu Renault 242....

Je continuai aussi en parallèle les séries anciennes (VHC, dirait Pedro!) avec la voiture de Seidel et Von Trips au Mans 58

similaire mais différente...
et puis celle-ci, je la vis pour de vrai, pas trop défigurée par la restauration, contrairement à la victorieuse...

Retour au Mans en 94. Sans l'aide de mon correspondant chez Peugeot, je fais une demande officielle de passe à l'ACO... Et je reçois une enceinte générale et une invitation pour le pesage! C'est déjà ça, me direz-vous, mais quand on sait que les 3/4 des voitures sont décorées en finalité du vendredi, voire du samedi matin, c'est un peu juste... Je me débrouillerais avec l'ami Gégé d'Alfortville, qui faisant une pige à la BAM, me laissera son passe pour la grille thumbup.gif
Vu les emm... avec les décals PM, je décide de tout dessiner et on embraye alors direct pour les RSR, avec la Larbre, à nouveau gagnante du groupe GT:


En parallèle, les Impreza de Corse:

Désolé, la photo est un peu pourrie, mais on ne va pas remonter un kit uniquement pour ça!

Et Acropole:


On arrive sur un sujet qui fâche...
Outre les châssis pour Procar déjà évoquées, on avait fait un peu de moulage, dessins de photodécoupes et pièces tournées pour Formule Kit...
suite logique, il me demande un proto d'une Toyota Carina qui court à la fois en Procar Belge et en Championnat BTCC Anglais... Why not?
Photos sur place à Zolder, prototypage, etc... "l'ami" voit le modèle évoluer, donne son accord pour moulage, et on commence...

Après une cinquantaine de faites, voila t-y pas qu'il me demande des modifs, plutôt mineures... Pourquoi pas, mais vu son accord préalable, je lui signale que les 50 déjà produites et facturées vont rester greffées à son ardoise, qui était déjà longue... Là dessus, le sieur se rebiffe, et non seulement refuse de payer ces voitures, mais en profite pour ne pas régler les quelques 20 000F de pièces déjà dues... Bin voyons! Comment appelle t-on ça, déjà...?

Le clou viendra quelques années plus tard, en 99 ou 2000, quand ledit individu vint me voir à Rétromobile en me disant "ça y est, Etienne, Formule Kit est liquidé, je n'ai plus de dettes, on peut retravailler ensemble!"

J'en suis resté comme deux ronds de flanc.... blink.gif

Le seul avantage de cette histoire viendra plus tard: Comme on lui laissait la possibilité de faire les Rallyes Belges en 1/43e et 1/24e, on décidera bien sûr de passer outre, et on se lance dans les transkits 1/24e de Rallye Belges, au moment où on avait (re)commencé les transkits avec les GT2 de 95...
Et ce fut une bonne idée, pour nos voisins amateurs, un peu sevrés, et pour nous, commercialement parlant... biggrin.gif

En arrivant au pesage du Mans, j'avais trouvé amusant le fait de voir Porsche débarquer une 962 engagée en GT sous le nom de Dauer, qui commercialisait alors des 956/962 déclassées pour la route...
Je flairais aussi une belle manœuvre de la part de l'usine de Weissach, et décidais aussitôt de faire cette voiture-gag, et l'annonçais à la cantonade...
Ayant à l'époque moins de projets en cours, le modèle fut prêt en Septembre/octobre, presque un record...

S'agissant d'une Porsche, et étant encore sous contrat, j'avais demandé l'autorisation, et en tout logique, Porsche m'avait renvoyé sur Dauer, qui me fit un contrat, mais ne réclama jamais quoi que ce soit... On lui envoya quand même une miniature de chaque, comme prévu.

Les caractéristiques de ce modèle, en dehors des portes ouvertes, résidaient dans l'intérieur en photodec à plier, et dans l'aileron, double, et en photodec également.

LMM réalisera la même, avec capots avant et arrières à part, et un jour à Rétro, quelqu'un vint me montrer un superbe modèle composé des deux kits! Partie centrale de chez nous, les extrémités de chez LMM... Comme quoi, on n'en fait jamais assez!


Retour aux Ferrari, avec cette 860 Monza 4 cylindres de 1956, ici la voiture victorieuse à Sebring aux mains de Fangio:

Patrick Badot avait vu une annonce pour la vraie voiture à vendre, dans un canard Anglais... Il avait téléphoné, pas pour l'acheter (!) mais pour savoir si on pouvait venir faire des photos pour un modèle réduit...
L'Anglais accepta, et nous débarquâmes un dimanche vers 10h blink.gif dans sa propriété, et tandis qu'il déjeunait avec son épouse sur la terrasse, je faisais le tour de la bête, mesurant et photographiant le tout... Moment intense!
C'est fou ce que les anglais peuvent être sympathiques dès lors qu'on partage la même passion...

La même en version Mille Miglia, de Collins et Klemantaski:



Retour à "l'actualité", avec la 911 Konrad, aux 24 heures 94, cette fois en version Turbo:

Pour la petite histoire, je rencontrais à cette occasion des personnes qui allaient devenir de bons amis, les Frères Allinand, de Madeleine Collection, dont un sticker (jaune) figure sur le pare-chocs arrière, et qui devaient monter 50 modèles pour Franz Konrad. Je leur fis une version simplifiée de mon modèle, et réalisais les décals... Ils montèrent les miniatures, mais quand ils livrèrent les voitures, Konrad refusa de leur payer! Sans doute considérait-il le sticker comme un moyen de paiement, alors qu'il était le demandeur... Ils gardèrent les modèles, et les revendirent un petit peu à la fois, mais bon. Ce jour-là, j'appris qu'il fallait se méfier des gens de la course...

L'autre voiture engagée par Konrad cette année-là était visiblement payée par les sponsors des pilotes:

déco chargée, n'est-ce pas? une des premières planches qui coûta cher, mais ce n'est qu'un prémisse...

L'accueil favorable réservé à la première 106 fit qu'on réalisa bien vite la version Rallye, Doenlen au Tour de Corse:


Et voici le pavé (je n'ai pas retrouvé la coque peinte!) d'une 750 Monza Belge recarrossée en 56 dans le style des Monza, et réalisée pour Mini Delta...


Par contre, je ne me souviens plus pourquoi Patrick ne l'a jamais finalisée...?

Les versions d'Impreza défilent au rythme des rallyes, ici celle de Nouvelle Zélande:

Faut dire que Richards nous en prenait régulièrement en tout monté!

Autre version de la TR du Mans 58, cette fois modifiée en conduite à droite, en fait le proto 0666, pour Hawthorn et Collins, qui cassa l'embrayage à la nuit...

On dit que c'est cet épisode qui marqua la disgrâce de Peter Collins auprès de Ferrari, des rumeurs ayant couru comme quoi les Anglais voulaient "rentrer se coucher tôt"...
Quelque temps après, il se tua au volant de sa 246 F1 sur le Nürburgring...


J'ai oublié celle-ci en cours de route: Une Turbo sauce Ricaine, dont je ne me souviens plus s'il s'agissait d'une vraie Turbo S LM modifiée, ou d'une RSR Client modifiée..:


Ailes larges, pour des jantes de 14" autorisées aux States... Et des couleurs célèbres!

Un truc surprenant: SMTS eut une commande pour du 1/18, provenant de chez Ford, pour faire la Mondeo, alors en lancement pour la version haut de gamme...
Ils me confièrent le bazar, avec un master fraisé au 1/18 dans du lab, à partir d'une Minichamps 1/43e!
Avec en prime, tous les plans et fichiers de chez Ford, dont je ne pouvais faire grand'chose, mais aussi une jante et un aileron échelle 1!!!


A prend de la place ce truc...

Une autre version de la turbo S, toujours chez Larbre, pour la course de Zhuhai:


Deux RSR 3.8:



dont celle-ci portait les couleurs de notre fournisseur en résine de l'époque sur l'aileron!

Pas eu de mal à faire le logo...

Fin 94 nous arrive un truc pas banal, par l'intermédiaire de Tilber... Renault Presse Sport nous demande de faire la Clio Maxi, alors en préparation dans les ateliers d'Antony, pour livraison au départ du Monte Carlo 95, un mois après...
Comme challenge, c'est hard... Mais on s'y met, jour et nuit, ou presque: là j'utilise une base Clio Williams Solido, modifiée à donf, et élargie ensuite aux spécificités de la Maxi.
Les vacances de Noël furent inexistantes pour tous, et parallèlement à la naissance du proto, il fallut faire les décals d'une voiture qui n'existait pas encore! Certes, nous avions les infos de Renault, mais on connaît la musique, y a toujours des différences entre projets et réalisation finale... Et les délais de Virages étaient justes pour y arriver, il fallut aussi prévoir les plaques du Monte, en espérant qu'ils ne changeraient pas trop par rapport aux précédentes éditions! Heureusement, l'ACM est très conservatrice des us et coutumes ...
Bien sûr, pas question de version hyper détaillée, on fit pour ce coup une version "light", en tapant des photodecs à gauche et à droite pour les montages (il en fallait 10!)
La photo n'est pas d'actualité, je ne retrouve pas les clichés de ces versions, terminées à Reims pendant les vérifs, sur la table du bar du parc des expos....


Forcément, il y avait des différences, comme les jantes, changées quelques jours auparavant: sur nos photos, on avait celles des GrA normales...

Si le 43e fonctionne bien, le 24e me titille toujours, et à partir du Tk jamais commercialisé de la 250 TR 58 sur base Bburago au 1/22e, je réalise un passage au 1/24e, en tronçonnant en 4 le bazar, recollant les morceaux, et adaptant le tout à ma sauce:

Et là, une bonne réponse, toujours d'actualité malgré la concurrence orientale... Suffit pas de faire de l'esbrouffe, faut une belle g... et des détails justes!

Marrant, d'ailleurs, le nombre de photodecs et de décals qu'on vend en pièces détachées...

On continue la saga des RSR 3.8:

La nouvelle monture de la belle Lilian...

Et celle similaire à l'année précédente de chez Heico

La comparaison des planches Virages/PM 1993 et Virages/ma pomme 1994 fut édifiante...

Quelques Subaru entretemps, RAC 94:


Et Monte 95:



Le succès des Lancia Ferrari me fait pencher sur le passé de ces voitures, nées Lancia, avec les idées avant-gardistes de l'ingegnere Jano. En dehors des réservoirs latéraux, pour le recentrage des masses, la voiture fut au départ prévue en 4 roues motrices! Cet aspect fut cependant abandonné, vu la spécificité des transmissions, peu fiables...

4 décos prévues, dont une aux couleurs Ferrari, quand Lancia, au bord de la ruine, céda les voitures et l'ensemble de son département compétition, à Ferrari, guère mieux coté question santé financière...

Etrennées à Monza, elles ne prirent pas part à la course, les pneumatiques Englebert de Ferrari ne convenant pas à la voiture habituellement équipée de Pirelli. Hawthorn se rattrapa à la Gold Cup à Oulton Park.

On commence à voir des Subaru privées, dont celle de Paul Lietaer, qui eut la malheureuse idée de s'en servir comme tronçonneuse!

La politique "clients" chez Renault Sport étant assez forte, on ne tarde pas à avoir une version Belge:


Je continue la lignée des TR au 1/43e, en repartant vers la version originelle, à carrosserie "pontons", et dans les livrées des versions "clients" au Mans:

l'américaine, d'Hugus-Eriksson qui finit 7e... Un truc marrant, c'est que la vraie voiture, restaurée dans cette livrée, est tout à fait fantaisiste...

Une autre Américaine, celle de Martin, associée au Manceau Fernand Tavano:


Et une jaune non Belge, celle de Gomez-Mena et Drogo.


Un gag façonné par Tilber, la Subaru de Billy Karam, dont il est le copilote pour l'occasion...Ici le Rallye du Liban:

La voiture est une ex-Prodrive, en fait l'une des 2 du Monte Carlo 95, achetées cash, avec les pièces, les mécanos et ingénieur se déplaçant à chaque course... Prodrive fit un geste en offrant un break d'assistance!

Encore une RSR de 94, couleur 2 tons:


Et on passe à une nouveauté qui fera du bruit, et qui hante encore les journées de Geneviève:

La Nissan 300ZX Imsa (ici version Daytona 94) m'avait été suggérée par des clients US; ayant vu de près les voitures au Mans 94, je m'y lançais, et comme la doc était abondante, cela pris un peu de temps pour représenter l'intérieur plutôt complexe de cette voiture...
 

Et les deux versions du mans, capot de nuit (avec phares)


Et capot de jour (sans phares)


Dans la foulée, une nouveauté 95, la GT2, ici aux couleurs STP Champion à Daytona:


Déjà à l'époque je ne respectais pas les ordres de parution des nouveautés suivant les n° de référence!

La collecte de photos au Mans avait été abondante (quoique je fais "mieux" depuis...)
En voyant le "désastre" produit par PM (rallongement de l'empattement sur l'avant, alors que le moteur arrière passe de transversal à longitudinal!), qui plus est à partir de ma base MOG... j'avais décidé de faire moi-même les modifs et de produire une Venturi correcte, où je pourrais monter nos jantes!
Et comme la décoration de la TBF avec toutes ces tuiles était plus qu'un challenge pour moi, pas d'hésitation!

J'en ch... un max pour la déco, mais la comparaison avec mes éminents collègues fut fort intéressante, et marqua encore un pas...

Soucieux alors de coller quelque peu à l'actualité, on sort très vite la vainqueur du groupe GT2 des 24 Heures...95! le temps passe vite.

Déco bien banale hélas...

Tandis que se profile l'un de nos premiers bides: La 106 nous avait donné des ailes, la 306 s16 les coupât!

Pourquoi? je l'ignore encore, mais on peut supposer que c'est la banalité de la voiture, et surtout l'arrivée de la version maxi qui fit mal...
En fait, ce modèle intéressa surtout des "collègues" Italiens qui s'empressèrent de la surmouler (en y collant nos grilles en photodec!) pour des versions transalpines... Heureusement, celui qui moula et produisit les modèles reconnut avoir été fourvoyé par son "prototypiste", et nous fîmes par la suite un échange de bons procédés, en ce sens qu'il me laissa l'utilisation de l'un des siens...

Il en manquait encore de 1994: La version Turbo des Suisses:


Evidemment, ignorant encore que ce serait là aussi un bide, nous continuâmes la série 306 avec la version du Trophée Andros

Pourtant marrante, celle-ci...

Commençant à être débordé, je retrouve un jour sur un salon Francis Bensignor, prototypiste de longue date, ex AMR et Tenariv, qui travaille en free lance.
Grand fan de Nascar, il me propose de nous en faire, une chevy MonteCarlo... Pourquoi pas? je lui laisse carte blanche, tout en lui précisant que le modèle sera à ma sauce en finale.
Et ayant récupéré les pièces principales (coque, châssis), j'y ajoute un arceau maison, et toutes les photodecs possibles pour une voiture sans portes (ce qui n'empêchera pas un jour un client magasin de me demander des kits "portes ouvertes"...)
Je n'ai pas retrouvé de photos de la première version, la Chevy Kodak, faudrait que je retrouve quelques uns de mes négatifs :


Donc voici celle de Dale Earnhardt, faite ultérieurement. Kodak nous avait interdit la vente du premier modèle, et au fil du temps, leur avocat se contenta d'une lettre affirmant l'arrêt de production. L'était plutôt embêté, car missionné par les instances US qui pensaient avoir affaire à une multinationale de jouets! Bin voyons...

La 306 Maxi arriva bientôt, et là ce fut autre chose que les 16s. Vue au Salon de Paris, première sortie au Rouergue:


Et pour nous assez rapidement aussi, nombreuses étaient les pièces communes avec la s16, ce qui permit d'aller vite...

Petite variation US de la GT2, à Daytona 95, toujours:



Et des Ferrari TR officielles de 58, avant le Mans:
Sebring, où Hawthorn, montant dans la voiture, écrasa l'aile arrière avec le pied (ça je ne l'ai pas reproduit!:



Et une voiture de la Targa florio:

Pendant le début de la saison 95, et voire même déjà en 94, se passa une histoire peu banale, et je pense même inédite dans le monde de la miniature et de la course...

Michel Elkoubi passait régulièrement dans le Nord en 94, et s'arrêtait souvent chez moi, y bricolant des trucs pour lui, ou me demandant d'en faire... Il s'occupait alors de gérer une petite écurie de deux spider 905 appartenant à deux Gentlemen-drivers Orléanais courant en Coupe 905, ce qui me permit une fois de jouer au mécano lors d'un week-end de course à Dijon-Prenois. L'une des impressions les plus fortes fut curieusement le retour dans le camion-écurie, conduit par l'un des deux propriétaires à plus de 130 km/h le dimanche soir sur l'autoroute... Les voitures dépassées klaxonnaient à tout-va!

Celui-là même avait en projet de courir aux 24 heures du Mans, mais il voulait une voiture originale. il avait dans son garage une Testarossa Koenig, et pensait en faire son cheval de bataille, préparé par Michel pour la course. Afin de définir les transformations nécessaires, Michel me demanda de les maquetter sur base d'un de mes modèles MOG. On commença, jusqu'à ce que je lui posai la question des dimensions maxi autorisées... La réponse étant de 2m pour la largeur, il fallut abandonner le projet: La Koenig était d'origine à 2m10...

Etant en pourparlers avec un fabricant de voitures en kits de la région Bordelaise, qui faisait des répliques de Ferrari P4, on repartit d'une P4 au 1/43e pour la modifier et surtout l'actualiser... Le résultat était pas mal, et ç'aurait pu aboutir si le Bordelais ne prit pas brusquement le mors aux dents...

Dommage d'ailleurs que je n'ai plus le proto, qui avait été présenté à la conférence de presse de l'ACO de janvier95... il doit être resté chez Michel!

Il fallut repartir de zéro et en vitesse: Michel ayant des moules de carrosserie de GT40, il décida d'utiliser cette base; je repris un kit (Tenariv) et préparais les modifs nécessaires, et les plasturgistes bossant avec Michel reprirent les côtes sur la 1/43e: Ce fut probablement la seule et unique fois où une vraie voiture naquit d'un modèle 1/43e, et non l'inverse...!

Bien sûr, j'en tirais un premier modèle, afin de permettre aux proprios de parler de leur projet..:

Mais le temps pressait, et quand je passais à l'atelier en RP où était assemblée la voiture, 3 semaines avant les essais pré-qualificatifs de mai, je restais circonspect quant aux chances de voir la voiture au Mans, jugez plutôt:

Outre que l'endroit paraissait peu propice à voir l'éclosion d'une vraie voiture de course, l'état d'avancement était... peu avancé!

Le treillis avant:

L'intérieur...

Les portes...

Ce fut donc pour moi une réelle surprise en arrivant au Mans de découvrir une voiture complète:

Cette fois, le train avant est bien là!

Et l'usine à gaz à l'arrière du PRV turbo type Venturi 400 est impressionnant:

Mais hélas, la journée d'essais ressembla plus à une séance de déverminage, et ce fut mission impossible d'aller chercher une qualification dans ces conditions...

Nous réalisâmes quand même la miniature de l'évènement:

Auquel nous adjoignîmes la version des 1000kms de Paris à Montlhéry, où la voiture réussit à terminer une course pourtant réputée très cassante...

A noter que la planche de décalcos fut la première réalisée entièrement par Pedro....


Pendant les six mois que durèrent (pour moi) cette belle aventure, d'autres modèles parurent...

A commencer par la version 400GTR de la Venturi:

Qui était d'ailleurs suivie par Elkoubi au Mans 1994...

La planche de décals permettait de faire la voiture sœur en 600:


Une petite transfo de la 911 turbo de chez Brumos, partie au Japon disputer le JGTC...

C'est surtout le bouclier arrière, carré, qui la différencie... A noter que Fujimi vendit cette décoration, mais la maquette était une Carrera 2!

La moisson de photos au Mans 95 me permit de faire rapidement cette Venturi 600LM, dont la décoration artistique spéciale ne retint pas fort l'attention, du moins nettement plus faiblement que la "tuiles" de l'édition précédente:


D'autres GT2 suivent, mais je ne vais pas les mettre toutes...


Et une carrosserie spéciale pour la biturbo de Freisinger:

décoration peu attrayante, hélas...

Et comme d'habitude, l'intuition me vint en voyant les McLaren F1 GTR de Gordon Murray... Pourtant persuadé que les voitures ne tiendraient pas la distance pour leur première participation, ou du moins pas de cette manière! je décidais de faire ce modèle, très esthétique à mes yeux... McLaren l'annonçait comme une voiture de route adaptée à la piste, mais en la regardant de près, on voyait bien que l'ingénieur Anglais n'avait pas fait dans le détail... Et en prenant les cotes, c'est à dire en écoutant la conversation des commissaires de l'ACO chargés de mesurer la belle ;) et en les notant, je souris en me rendant compte que les ailes arrières, d'apparence identique à la version de route, étaient plus larges de 10cm chacune... Normal, fallait bien passer les pneus de 14 pouces de large en place des 12 de série. :D Mais McLaren, dans un souci d'identification à la version routière, avait fabriqué des flancs bien similaires à l'œil... Tout en mettant des dimensions erronées dans les fascicules de presse!

Comme j'avais mis les décals pour faire une version fin de course sous l'impulsion de mes amis de l'Eau Rouge, je leur confiais la bête montée pour salissures..

Et pour la suite, le fait de traîner dans les stands grâce au pass VBM m'avait donné quelques idées... Mais on verra ça plus tard!